Entre 1973 et 2023, la culture Hip-Hop américaine s’est répandue à travers le monde. Actuellement, ce mouvement culturel est pratiqué par divers jeunes issus de plusieurs nationalités et communautés. Au commencement, le hip-hop américain était reconnu pour son aspect contestataire, revendicateur, holistique, communautaire et éducatif.
Plusieurs fondateurs et fondatrices du Hip-Hop aux États-Unis ont été effacés de la trame narrative et historique qui nous est souvent présentée dans les médias de masse et par plusieurs journalistes commerciaux. Cet effacement journalistique, culturel et médiatique dès le début des années 1980, s’est attardé a effacé la contribution artistique de plusieurs figures pionnières qui ont contribué à la structure graduelle du hip-hop de la fin des années 60 à la fin des années 1970.
En cette année qui marque le 50ième anniversaire du Hip-Hop, il est important de se souvenir des individus, des raisons contextuelles et des pionniers qui ont structuré une culture qui génère annuellement et mondialement des milliards de revenus.
C’est dans ce cadre que les équipes administratives de Production Noire Qc, du GrindFest 360, du Scan24H et de KapoisLamort.com vous présentent quelques documentaires et projets artistiques axés sur ces figures fondatrices, exceptionnelles et monumentales souvent occultées et ostracisées dans l’Histoire du Hip-Hop aux États-Unis. Ces d.js, artistes et producteurs ont contribué à la structuration du hip-hop américain/états-unien entre la fin des années 1960 à la fin des années 1970. Certains noms qui ont marqué cette période charnière et embryonnaire du hip-hop aux États-Unis sont : DJ Grand Master Flowers, DJ Hollywood, Kool DJ Dee, Tyrone The Mixologist, BlowFly, Lightnin’ Rod (The Last Poets) , The Mercedes Ladies, Disco King Mario, The Disco Twins et pour sûr D.J Kool Herc.
Spécifiquement, certains faits historiques à retenir sont les suivants :
- DJ Grand Master Flowers: Dès la fin des années 1960, ce dj de Brooklyn (NYC, US) est le premier à utiliser le terme Grand Master qui sera plus tard utiliser par ses successeurs: Grand Master Flash et Grand Master Theodore. Il est aussi un des premiers dj’s à transitionner vers un son disco évoluant dans un tendance plus “street” et ce mixant en séquence et en utilisant un système de son en mode mono, son amplifié avec beaucoup de bass sortant d’un speaker. En 1969, Grand Master Flowers a mixé au théâtre Apollo de Harlem, ainsi qu’au Yankee Stadium en première partie d’un concert de James Brown.
- Kool DJ Dee : Dès 1972-1973, originaire du Bronx (NYC,US), il est le premier dj américain aux États-Unis à utiliser le crossfade mixer lors de ses jams et fêtes extérieures dans le secteur de Rosedale (Bronx, NYC)
- Tyrone the Mixologist: Dès 1972-1973, également originaire du Bronx (NYC,US) il est un des premiers dj’s à utiliser la technique du scratch à la main lors de ses mixages dans le secteur de Rosedale (Bronx, NYC)
- Disco King Mario: Dès le début des années 1970, ce dj originaire de Bronx (NYC,US), est reconnu pour être un des premiers disco, utilisant en partie le break-beat très utilisé dans les mixages hip-hop. Il est aussi reconnu comme un des premiers entertainer à populariser la danse “the snake” en français “le serpent” très courant dans les house parties hip-hop des années 1970 aux années 2000. Disco King Mario fut reconnu pour son système de son très performant nommé “The Eliminators”. Il fut aussi le mentor et le coach de Afrika Bambaata
- Blowfly (né Clarence Reid): Il réalise l’album The Weird World of Blowfly (Dirty Rap) en 1973. C’est un des premiers précurseurs du rap explicite aux États-Unis.
- Lightnin’ Rod – Hustlers Convention ( membre des Last Poets): Cet album concept réalisé par Jalal Mansur Nuriddin des Last Poets, réalisé en 1973, est également vu comme un des précurseur du gangsta rap aux États-Unis.
- Disco Twins: Ces deux frère jumeaux étaient très populaires dans le secteur de Queens (NYC,US) entre 1970 et 1976. Ils ont laissé leur marque grâce à leur système de son particulier et imposant “Le Bertha Sound System“.
- DJ Hollywood: Originaire de Manhattan (New York, US), il est un des premiers dj’s hip-hop à vendre des mixtapes dès le début des années 1970. De plus, il est aussi un des premiers à avoir fait la transition complète entre le disco et le hip-hop, et comme étant un dj officiel de boîte de nuit qui a introduit des nouvelles formalités interactives sur le plan artistique grandement utilisées dans le hip-hop aujourd’hui. Par exemple: il a été un des premiers djs disco à rapper sur des instrumentales et break-beats, il a été également un des premiers à développer des mantras interactifs avec la foule comme “wave your hands in the air like you just don’t care” ou plus particulièrement “ladies say ha ladies say o”.
- The Mercedes Ladies: Premier groupe et collectif de Hip-Hop entièrement féminin composé aux États-Unis dès la fin des années 1970. En 1979, ce collectif composé de dj’s, rappeuses et productrices était constitué des membres suivants : Baby D, Sheri-Sher, Smiley, Zina Zee, DJ La Plank, Eva-a-Def , Sweet P et Sty Sty. L’autobiographie de ce collectif pionnier a été rédigé par une de ses figures de proue Sheri-Sher.
- DJ Kool Herc : Le 11 août 1973, il laisse sa marque lors d’un jam/ house party organisé pour sa soeur Cindy Campbell. Sur ce, il se démarque dans un appartement du 1520 Sedgwick Avenue (Bronx, US) par son système de son incomparable à l’époque “The Herculoids “. Il innove aussi par sa façon de mixer des breakbeats ce qui se voit dans sa façon de concevoir le mixage des sections instrumentales de titres tels que : Bongo Rock de Incredible Bongo Band et Give it up/ Turn it loose de James Brown.
Bon visionnement !
Liste de documentaires axés sur les fondateurs (trices) oubliés du Hip-Hop américain :
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